Commune des Vosges

Population : 7 700 hab.

Spécialités : nonnette de Remiremont (gâteau au pain d’épices), loriquette (biscuit), pâté de truites des abbesses (à base de filets de truite marinés au vin blanc).

Personnalités : Julien Absalon, Steve Chainel (cyclisme), Clément Noël (champion du monde de slalom, né à Remiremont), Christian Poncelet (député maire et président du Sénat), Léon Werth (écrivain), Nadil Baha (football), Chantal Goya (chanteuse, a passé une partie de son enfance à Remiremont), Emmanuelle Riva (comédienne).

Culture : Carnaval vénitien (mars), les Champs Golots, Saint-Nicolas, Les Kiriolés (lundi de Pentecôte), Fête des brioches, Festival des sciences (juin), braderies de printemps et d’automne.

Sport : FC Remiremont Saint-Étienne (football), Team N’side (cyclisme, National 2).

Évènements : Corrida des abbesses (décembre), Rallye des vallées, Infernal Trail 100%.

Économie : ancienne ville du textile, aujourd’hui commerces et entreprises comme Laboratoire Lohman et Raucher, Robé Médical, MA industrie, Althoffer industrie. La zone industrielle d'Éloyes se situe à 10 km au nord de la ville, accueillant d'importantes industries comme Thiriet et Minolta. Tourisme.

Labels : ville fleurie (3)

Sites web et réseaux sociaux : www.remiremont.fr, www.tourisme-remiremont-plombieres.fr


REMIREMONT ET LE CYCLISME

Remiremont est la ville natale de Julien Absalon, le double champion olympique de VTT 2004 et 2008, mais aussi de Steve Chainel, champion de France de cyclo-cross en 2018. Bien que n’ayant jamais participé au Tour de France au cours de ses huit saisons chez les pros, ce dernier est devenu l’une des vedettes de la série documentaire que Netflix a consacré à la Grande Boucle en 2023 et 2024. Il est également consultant sur Eurosport. Julien Absalon, pour sa part, reste la référence en VTT avec ses deux titres olympiques, mais aussi ses cinq titres de champion du monde, ses sept victoires dans la Coupe du monde et ses quatorze titres de champion de France de la discipline. Toute sa carrière, il a refusé de passer sur la route malgré de nombreuses sollicitations.


À VOIR :

  • Église Notre Dame, ancienne abbatiale Saint-Pierre

Fondation : 620 pour l’abbaye.

Construction : VIIe au XVe siècles.

Style : gothique.

Histoire : l’abbaye est fondée vers 620 par saint Amé et saint Romary, seigneur vassal de Clotaire II, sur un ancien site romain, le Saint-Mont. Saint Romary fait don de ses biens à l’abbaye. Les deux missionnaires sont rejoints par le fondateur de la dynastie carolingienne, saint Arnoul. Saint Romary établit deux communautés : une de moines dans la vallée et une de moniales sur le Saint-Mont. Au XIe siècle, les nonnes s’installent dans la vallée et conservent les reliques des fondateurs. Elles abandonnent la règle de saint Benoît à la fin du XIIIe siècle et obtiennent du pape leur sécularisation, devenant ainsi chanoinesses. En 1682, un séisme fait s'écrouler les voûtes du transept de l'abbatiale. Le roi Louis XIV, qui occupe le duché de Lorraine, fait un don pour la reconstruction de l'abbatiale.

Caractéristiques : trois églises se sont superposées au fil des siècles : l'édifice carolingien (VIIe–IXe), l'édifice roman (XIe siècle) et la période gothique à la fin du XIIIe siècle, où l'essentiel de l'église du chapitre des nobles dames de Saint-Pierre a été construit. L'église actuelle est de plan basilical et elle est construite en grès. La nef à vaisseau central est flanquée de bas-côtés simples séparés de la nef centrale par quatre piliers qui, à l'origine, conduisaient à l'espace réservé aux chanoinesses. Le transept comporte à l'ouest une tourelle recouverte d'un toit en croupe. Le vaisseau central de style gothique compte quatre travées ; il est voûté de croisées d'ogives supportées par des colonnes engagées. La nef est plutôt sobre et austère. À l'est, le chevet laisse percevoir la présence de la crypte dont seules les petites baies sont visibles au ras du sol.

Classement : classée Monument Historique en 1983.

  • Palais abbatial

Construction : 1752 à 1756

Style : classique

Histoire : La plus ancienne mention de l'hôtel abbatial de Remiremont se trouve dans des lettres écrites en 1384 par des chanoinesses de Remiremont à leur cardinal. L'habitation abbatiale tombait en ruines quand, en 1616, Catherine de Lorraine la fit reconstruire. En 1682, un violent séisme endommagea l’abbaye et le palais. En 1738, Anne-Charlotte de Lorraine, nouvelle abbesse de Remiremont, fit faire d’importantes réparations à l'hôtel abbatial. Sa vétusté était si grande qu’on ne pouvait plus l’habiter sans danger : les murs étaient fendus de toutes parts depuis le tremblement de terre de 1682. Victime de plusieurs incendies à la fin du XVIIIe siècle, le palais fut ravagé pendant la guerre franco-prussienne de 1871 et réhabilité sous la Troisième République.

Caractéristiques : le palais actuel fut construit par Anne-Charlotte de Lorraine, abbesse de l'abbaye entre 1738 et 1773. Elle confia les travaux à Jean Nicolas Jeannesson, architecte de l'église Saint-Sébastien de Nancy. Le palais, de style classique, comprend plusieurs façades distinctes : la façade en forme d'éventail donnant sur le jardin privatif de l'abbesse ; la façade servant d'entrée donnant sur la place de l'Abbaye, entièrement remaniée après la Révolution ; la façade qui s'ouvre sur la place de Mesdames où l'on peut apercevoir une belle cour pavée. Il est composé de deux étages comprenant des salles richement décorées avec de grandes hauteurs sous plafond et de hautes fenêtres.

Classement : inscrit Monument Historique en 1965.

  • Musée Charles de Bruyères

Ouverture : 1913

Histoire : le musée est hébergé sur deux étages dans un hôtel particulier du XVIIIe siècle que l'avocat Charles de Bruyères (1823-1905) légua à sa ville natale, en même temps que sa collection de peintures et de souvenirs historiques liés à l'abbaye de Remiremont. Lui-même issu d'une famille d'ancienne noblesse, il avait réuni de nombreux portraits de chanoinesses, d'abbesses, de ducs de Lorraine et d'aristocrates.

Caractéristiques : les collections sont consacrées aux peintres du Nord (importante collection de peintres des Pays-Bas du XVIIe siècle), à la peinture française du XIXe (Courbet, Ziem) et à la peinture vosgienne. Également une belle collection de verreries et de céramiques.

  • Musée Charles-Friry

Ouverture : 1970

Histoire : la demeure qui abrite le musée est une ancienne maison canoniale. Construite en 1750 dans le quartier qui entoure l'église abbatiale, elle était habitée par la comtesse de Briey qui fut la dernière doyenne du chapitre de Remiremont. Charles Friry (1802-1881) s'y installe en 1833 à la suite de son mariage. Magistrat, il est aussi artiste, amateur d'art et collectionneur. En 1970, la maison est transformée en musée diocésain. En 1985, la ville de Remiremont fait l'acquisition du musée diocésain qui devient ainsi labellisé « musée de France ». Il obtient également le label « Maison des Illustres » en 2021.

Caractéristiques : la peinture, la sculpture, la gravure et les arts décoratifs sont représentés dans ces collections qui couvrent l'art ancien du XVe au XVIIIe siècle et l'art moderne des XIXe et XXe siècles. En peinture, la pièce maîtresse est Le Vielleur à la sacoche peint par Georges de La Tour, vraisemblablement vers 1640. Elle aurait été découverte dans un grenier à Nancy, puis achetée par Charles Friry en 1846, alors qu'elle n'était pas encore identifiée. Le tableau est aujourd'hui exposé dans la salle où se trouvait l'ancien atelier du peintre Pierre Waidmann.

  • Fort du Parmont

Le Fort du Parmont ou « Fort de Remiremont », édifié sur le massif du Parmont, surplombe la ville. Il fait partie du rideau défensif de Haute-Moselle édifié par le général Séré de Rivières entre les places fortes d’Épinal et de Belfort. À l’abandon depuis 1960, il est aujourd’hui en cours de restauration par des bénévoles regroupés au sein du Comité de sauvegarde du Fort du Parmont. Atypique, avec son point de vue exceptionnel sur Remiremont, les vallées de la Moselle et de la Moselotte et ses chèvres en semi-liberté, il est ouvert à la visite.

  • Carnaval vénitien

Depuis 1996, le Carnaval vénitien de Remiremont s’inscrit dans les 14 siècles d’histoire de Remiremont et chaque année, en mars, 400 costumés envahissent la ville dans laquelle abbesses et chanoinesses ont laissé leur empreinte prestigieuse.
Paillettes, plumes, chapeaux, masques, marquis et marquises ou excentriques, les costumés entrent dans la danse pour quatre jours de féérie, apportant du rêve et du mystère aux quelques milliers de visiteurs dans un cadre de verdure et du riche patrimoine qu’est la Cité des Chanoinesses.


À MANGER :  

  • Nonnette de Remiremont

Ce petit gâteau au pain d'épices légèrement bombé et glacé, existe depuis des temps immémoriaux. Son origine reste floue, mais il est acquis qu'elle existait déjà au temps des chanoinesses. En 1751, le chef d'office du duc Stanislas mentionnait l'existence à Remiremont de pains d'épices parfumés. Ce n'est pourtant qu’au début du XXe siècle que la nonnette a acquis ses lettres de noblesse. À la belle époque, elle était vendue dans de nombreuses épiceries fines et se savourait avec régal dans les salons bourgeois de Paris.  

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