Pour une première, il fallait visiter les symboles. Elless’élanceront de la Ville Lumière. Du pied de la Tour Eiffel jusqu’aux Champs-Élysées désormais inscrits dans lamythologie du Tour.Elles graviront le Ballon d’Alsace, premier col répertorié — en 1905 — au fronton de la « grande randonnée » chère à Henri Desgrange et au sommet duquel une stèle rappelle l’exploit de son premier vainqueur, René Pottier.Elles iront chercher la conclusion de huit jours d’affrontements au plus haut de La Planche des Belles Filles, là même où la conquête du Maillot Jaune a conféré au massif vosgien toutes ses lettres de noblesse cycliste.
À ce hier et cet aujourd’hui de la Grande Boucle, les concurrentes du Tour de France Femmes avec Zwift, tout en y écrivant leur propre histoire, vont ajouter le demain des chemins blancs, ces secteurs caillouteux des coteaux champenois qui seront peut-être aussidans le futur proposés au peloton des hommes.
Hier, aujourd’hui, demain…
Oui, il s’agira bien d’une première, même si d’aucuns ont en mémoire les épiques duels des années 1980, quand Jeannie Longo finit par l’emporter face à Maria Canins, trois Tours féminins à deux ! Mais ces pionnières couraient alors en une sorte de prologue à la course des hommes.Cette nouvelle épreuve, elle, vivra sa propre vie et gardera allumés les projecteurs du Tour pour une semaine d’intense bataille. Appelé à s’inscrire dans un temps long et irréversible, à sécréter et pérenniser ses propres exploits et ses profondes émotions, ce rendez-vous estival est entouré des plus vives attentions et de l’accompagnement des partenaires majeurs et historiques du Tour.
Les championnes ne s’y tromperont pas qui savent que cette épreuve deviendra le point d’orgue de leur saison. Et des cent saisons à venir. Voire plus si affinités.Au-delà de ces vœux de pleine réussite, s’affiche une volonté solidement mûrie et qui ne doit rien à l’air du temps. Destinée à ouvrir ainsi une nouvelle époque au champ universalisé. Une époque qui va étendre et enrichir la légende… des Tours !