Il reste une ultime étape, la 8e, et celle-ci promet une explication particulièrement musclée puisque l’arrivée est jugée dimanche au sommet de l’ascension la plus difficile de ce Tour de France Femmes avec Zwift. On peut même dire que les tous derniers mètres seront les plus durs des 1033 km que comptent cette 1re édition puisque la ligne finale est tracée à la Super Planche des Belles Filles, sur une pente qui se cabre à 24%. Seule une vraie grimpeuse peut prétendre à la victoire sur un terrain aussi extrême, à moins qu’une baroudeuse n’ait pris en amont le large, ce qui semble peu probable vu le peu de champ laissé aux fugueuses depuis le départ du Tour. Pour la victoire du jour, Annemiek van Vleuten (Movistar) a fait une telle démonstration samedi que tout le monde la voit bien doubler la mise. Au lendemain de sa prise de pouvoir au Markstein, la Néerlandaise a l’occasion de parapher son très probable triomphe au classement final par un succès avec le Maillot Jaune sur le dos, comme l’avait fait Marianne Vos vendredi à Rosheim. Nul doute qu’elle aimerait conclure le Tour sur un tel cliché. Pour la victoire au classement final, sa marge physique sur la concurrence et son avance au général (3’14” sur Demi Vollering) la placent dans une situation très confortable avant les derniers 123,3 km. L’enjeu véritable se situe peut-être un cran plus bas. Si Vollering a mis une option sur la 2e place (1’19” de marge), la dernière place sur la boîte s’annonce très disputée. Il n’y a que 103 secondes entre la 3e, Katarzyna Niewiadoma (Canyon//Sram Racing), et la 7e, Elisa Longo Borghini (Trek-Segafredo). Installée au 4e rang, la Française Juliette Labous (DSM) n’a que 49” de retard sur la Polonaise et peut rêver du podium. La débauche d’énergie a été telle samedi que des défaillances peuvent survenir. Sinon, au classement de la montagne, Vollering n’a qu’un point de marge sur Van Vleuten. Il est possible que le maillot à pois se joue jusque dans les tous derniers mètres du Tour.
