L’Étape du Tour de France Femmes avec Zwift : une première au sommet !

Le souffle est court mais la joie est immense. Au sommet du col de la Madeleine, à 2 000 m, sur le territoire de Saint-François-Longchamp, même si le ciel est nuageux et la température « fraiche », la joie est bien là. Les participants de la première édition de L’Étape du Tour de France Femmes avec Zwift ont conscience d’avoir vécu une journée particulièrement intense et surtout unique. La journée avait débuté au petit matin, à Chambéry. Quelques heures seulement avant la huitième et avant-dernière étape du Tour de France Femmes avec Zwift, ils ont emprunté les mêmes routes que les championnes, entre Chambéry et Saint-François-Longchamp - col de la Madeleine. Comme pour L’Étape du Tour de France entre Albertville et La Plagne le 20 juillet dernier, les cyclistes ont pu évoluer sur des routes fermées pour une sécurité maximale et admirer des décors de rêve sur 117 km tracés au cœur de la Savoie, pimentés de 3 540 m de dénivelé positif. Certains (environ 900), ont choisi d’opter pour un tracé alternatif, un peu moins exigeant, avec une trace de 98 km et 3 050 m de D+. Quelques kilomètres seulement après le départ, le Col de Plainpalais et ses 13,2 km à 6,3% leur a réservé les premiers gros efforts. Les participants ont ensuite quitté le massif des Bauges pour rejoindre la Maurienne via le roulant col du Frêne (seulement pour le parcours le plus long). Après la descente relativement technique vers le ravitaillement de Saint-Pierre-d’Albigny, ils ont enchainé sur la montée de la côte de Saint-Georges-d’Hurtières (4,8 km à 5,9%). Une petite vingtaine de kilomètres dans la vallée, puis le peloton s’est attaqué au col de la Madeleine, par son versant le plus dur (18,6 km à 8,1% de moyenne), l’un des cols légendaires du Tour de France, avec son passage à 2000 m. Tout au long de la route, ils ont aussi profité des encouragements des spectateurs venus « s’échauffer » avant le passage du peloton du Tour de France Femmes avec Zwift, un peu plus tard dans la journée.

Normand exilé à Annecy, Thibaut Clément, 32 ans, s’est montré le plus rapide, en 3h49’04’’, seize secondes devant Arthur Blanc, déjà deuxième de L’Étape du Tour de France, et près de trois minutes devant Antoine Berger. Quatrième de L’Étape du Tour de France 2025 et 2024, champion d’Europe Gran Fondo l’an dernier avec 7 victoires, est un habitué des exploits. L’an dernier, il a établi l’année dernière le record de la traversée de la Corse à vélo sans assistance (590 km avec un dénivelé positif de 9 400 mètres). Il détient aussi celui de la Route des Alpes en 38h46’56 pour 754 km avec 17 540 m de dénivelé positif. « Je suis hyper fier de cette victoire, lâche-t-il. Ça me tenait à cœur de faire au moins podium car je connaissais bien le parcours. Et puis arriver au sommet d’un col aussi mythique que le col de la Madeleine, c’est génial. J’ai attaqué à 3 km du sommet de Plainpalais. Je me suis isolé mais je ne creusais pas l’écart. On a bien géré avec un coéquipier Antoine Berger. Nous ne sommes pas les meilleurs grimpeurs donc il fallait prendre un peu d’avance. Ça a tenu, mais c’était chaud ! J’efface aussi un peu ma frustration de L’Étape du Tour où j’étais au pied du podium. C’est beaucoup de travail car j’avais beaucoup préparé cette Étape du Tour de France Femmes avec Zwift. Passer juste avant les championnes c’est aussi grisant. Ça permet de mieux se rendre compte. »

Dans la course féminine, la Britannique Victoria Stansfield, 30 ans, traileuse de très haut niveau installée à Chamonix, triathlète internationale et très bonne coureuse à pied (2h41’ au marathon) a montré toutes ses qualités sur le vélo. Elle a rejoint le sommet après 4h25’35’’ devant l’Allemande Emila Welte et la Française Eva Poirot. « Je suis très très heureuse, commente-t-elle. C’est seulement ma deuxième course vélo. J’ai commencé en juin et j’adore le vélo ! Je n’avais pas vraiment de stratégie, à part me faire plaisir. L’atmosphère était vraiment ‘’amazing’’. Tout le monde criait aux sommets pour nous encourager. Ça va être excitant de voir les professionnelles dans l’après-midi. Le Tour de France Femmes avec Zwift c’est iconique et il faut encourager les femmes ! »

Pour beaucoup, la journée fut bien plus étirée. Mais tout aussi enivrante. « Je me suis régalée, confie Florence, venue de la région parisienne. C’était la première fois que je participais à une telle épreuve et j’ai adoré. Tout est organisé pour que notre journée soit magique. J’ai aussi été étonnée du nombre de femmes dans le peloton. C’est super d’en voir autant. J’ai regardé toute la semaine le Tour de France des filles, et aujourd’hui, je me suis presque pris pour une de ces championnes ! Ok, pas avec la même vitesse mais avec le même enthousiasme… » Les deux anciennes triathlètes de l’équipe de France Audrey et Célia Merle étaient aussi départ et ont rejoint l’arrivée en un peu plus de 5 heures. Beaucoup de cyclos français bien sûr mais aussi, dans le peloton,14% d’étrangers représentant 58 nationalités. « J’ai programmé mes vacances en fonction de cette épreuve, raconte Jos, arrivé de Belgique. Pouvoir rouler sur des routes fermées en toute sécurité c’est un vrai luxe. Il y a aussi tous ces bénévoles, tous ces ravitaillements. On nous offre les meilleures conditions ! Même si le ciel était un peu couvert, je garderai longtemps le souvenir de ces paysages et de cette journée. »

Une fois la ligne d’arrivée franchie, les participants, médaille de finisher autour du cou, ont pu rejoindre la Fan Zone de Saint-François-Longchamp et profiter de l’ambiance du Tour de France Femmes avec Zwift, avec sa caravane publicitaire et ses multiples animations. Avec encore suffisamment de force et d’enthousiasme pour encourager le peloton, Pauline Ferrand-Prévot, Maëva Squiban, Juliette Labous et toutes les autres Françaises mais aussi la Néerlandaise Demi Vollering, la Maillot Jaune Mauricienne Kim Le Court- Pienaar et toutes les autres championnes. Une belle journée de sport et … de fête.